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8 - Journal du confinement
8 - Journal du confinement

Confinement : la fin ?

La nature reprend ses droits. Liberté chérie. Les renardeaux se promènent au cimetière du Père Lachaise. Qu'ils en profitent ! Leurs congénères, eux, sont massacrés à la chasse par centaines de milliers, alors qu'ils ne sont pas nuisibles. Ce sont des êtres sensibles, jouant un rôle écologique. Une pétition demande que le renard roux soit protégé par la loi.

 

Au dernier jour du mois d'avril, 3 millions 200 000 personnes dans le monde sont touchées par le coronavirus, aux USA, puis en Italie, au Royaume uni, en Espagne. La Belgique compte le taux le plus élevé au monde de décès par rapport au nombre d'habitants. En France, le ministre de la santé, Olivier Véran, présente les cartes qui doivent nous indiquer si oui ou non, et où, le déconfinement sera permis au 11 mai.

La première montre la circulation active du virus, la seconde montre la tension hospitalière sur les capacités en réanimation, c'est dire qu'il n'y a pas assez de lits dans le nord et l'est,

 la troisième montre la synthèse des deux précédentes.

Protéger, tester, isoler sont les maîtres mots du passeport pour la sortie. Une sortie redoutée et espérée. 

Déjà nous savons que notre champ de divagation sera limité aux 100 km (à vol d'oiseau).

La crainte, c'est le retour à Paris des Parisiens confinés en province (pour ne pas dire en "régions").

Au même moment, de la Chine à Singapour, la deuxième vague du coronavirus est en train d'arriver. Certaines villes sont mises sous cloche. 

 

Masque ou pas masque ? Depuis deux mois, c'est une affaire obsessionnelle. Presqu'une affaire de religion. Il va être désormais obligatoire d'en porter dans les transports. C'est le minimum du bon sens. Et les supermarchés ?

La procédure préconisée par l’ANSM pour les masques en tissu est un lavage de trente minutes en machine à 60°C avec lessive (à 70° c'est encore mieux, le résultat est obtenu en cinq minutes) suivi d’un séchage rapide (idéal au sèche-linge, éventuellement au sèche-cheveux) et d’un repassage à la vapeur à 120°C.

Et pour ceux qui ne sont équipés que d'un évier ? Et le gaspillage écologique ? 

 

Système D, si vous n'êtes pas contraint à une longue promiscuité : faire chauffer un peu d'eau dans la bouilloire, verser dans une petite cuvette ou un bol, touiller le savon et le masque dans l'eau avec le dos d'une cuillère en bois, puis bien frotter quand l'eau n'est plus brûlante, bien rincer, faire sécher à l'air et au soleil (quand il y en a).

Avant de le mettre sur le nez, insérer un filtre du genre compresse dont vous aurez acheté une boîte en pharmacie. Au retour, jeter la compresse. Eventuellement, vaporiser légèrement d'alcool l'extérieur et l'intérieur du masque : prêt pour le lendemain.

 

Mieux : comme pour le confiné du château d'If, porter un masque de fer. Un peu d'antirouille avant de savonner, c'est tout.

 

 

Niqué ?

 

Les pétulants "baby boomers" découvrent avec stupéfaction qu'ils sont âgés alors qu'ils se sentent en pleine forme. Les trentenaires se croient invulnérables et poussent vers la sortie les vieux et les malades. 

"Mais pourquoi tu portes un masque ?" s'étonne en minaudant cette jeune femme auprès d'une connaissance qui se tient dans une file d'attente. "Ça ne sert à rien, mon mari est médecin..."  

 Les familles circulent dans les supermarchés sans précaution et sans masque, les tensions montent : "vous êtes stupides et égoïstes, le masque est fait pour protéger autant soi que les autres, vous leur manquez de respect... Le problème, c'est que la plupart des gens comme vous sont tout le temps en train de parler, aux autres ou au téléphone, et projettent leurs postillons...". 

 

Et, pas de chance, Paris est toujours en zone rouge, à cause de la circulation active du virus.

Mais, bonne nouvelle, on va enfin pouvoir traverser la Seine. Et fleurir les tombes.

 

 

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Christophe
Christophe

Christophe

Le dernier des Bevilacqua est parti le 17 avril au son de Heroes de David Bowie et de A perfect day de Lou Reed dans un hôpital de Brest.

7 - Journal du confinement

Vu à l'heure entre chien et loup, un loup gris en balade du côté de Dieppe.

Confinement : la quarantaine

Le déconfinement "progressif" est à venir, le 11 mai. En commençant par les enfants, en finissant  par les "personnes âgées de plus de 60 à 70 ans".

Ou par les personnes "âgées de plus de 60 à 70 ans" ?

Preuve que la ponctuation a son importance.

A partir de quel âge commence la vieillesse ? A partir de 80 ans ou bien avant ?

De quoi donner un mauvais coup au moral des encore jeunes de 60 ans  ou de 70 ans ! Mauvais pour la santé, ça !

 

 

Le Choucas des Tours est une espèce protégée.

 

Pourtant, en pleine période de confinement, et contre l'avis du Conseil scientifique régional du patrimoine naturel,  une dérogation a été accordée à une centaine de volontaires officiant au bénéfice des éleveurs et agriculteurs dans le Maine-et-Loire, pour tuer 500 adultes choucas, d'ici juin, en pleine période de nidification. 

Négocier les intérêts des uns et des autres est-il encore possible ?

 

https://www.mesopinions.com/petition/animaux/destruction-choucas-arrete-permet-se-faire/86224

 

Nous nous réveillons et nous endormons au rythme des statistiques égrenées à longueur de journée sur le nombres de morts, d'hospitalisés, d'admis en réanimation et de guéris, de par le monde : plus de 3000 morts en 24 heures aux Etats-Unis.  Mais on peut compter sur le très grand président américain pour avoir de très grandes bonnes idées : Pourquoi pas injecter un désinfectant dans les poumons ? Té-pardi, pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ?

 

Les chercheurs cherchent le coupable de la transmission. On a pensé au pangolin, un brave petit mammifère martyrisé pour sa viande et ses écailles, à la chauve-souris toujours dans les mauvais coups, puis on a soupçonné un laboratoire  chinois peu conforme aux expériences, on parle aussi d'un déjeuner réunissant 75 personnes en Chine dont l'une serait le premier vecteur du coronavirus... 

 

En France, où il est interdit d'interdire,  où le sport national de tradition est de contourner les douaniers et les règles,  les mauvaises nouvelles ont atteint  "un plateau"  qui permet d'envisager le déconfinement et de fixer une date de sortie :  le 11 mai.

Les Pink Floyd offrent tous les samedis des diffusions d'anciens concerts en public : " Run, rabbit run. Dig that hole, forget the sun, And when at last the work is done Don't sit down it's time to dig another one.", que peuvent méditer ceux qui piaffent d'impatience de retourner à l'assaut de leur quotidien. 

Les notaires sont sollicités pour les conseils en testaments olographes, la télévision nous offre les images des confinés, ceux qui attendent entre deux plongeons  sur un bateau blanc dans des eaux cristallines, ce couple avec trois enfants dans une chambre de 11 m2 à Paris.

Incognito, le sourire affable, la fatigue au corps, le visage bronzé, cette femme que je croise dans mon quartier, qui se cache dans une cage d'escalier, depuis quarante jours, qui nettoie et range chaque jour ses 2m2 de lino, cache sa bassine en plastique, son gant et sa bouteille d'eau. En attendant un travail d'aide à la logistique dans un supermarché. En attendant le 11 mai, de pouvoir circuler librement, de pouvoir prendre un train.

 

 

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6 - Journal du confinement

Confinement : 1 mois 

Première bonne nouvelle : la situation est stabilisée. Cela veut dire qu'il y a autant de lits que de malades. 

 

"Surpopulation et pandémie", une pétition qui appelle à une décroissance démographique, fait débat. Il s'agit de "favoriser la stabilisation de la population de notre pays en prenant des mesures incitatives" car la mondialisation des échanges offre une voie royale aux éléments pathogènes, preuve s'il en est dans la région parisienne où l'on  compte plus de 1000 habitants au Km2. On y comprend ce qu'on veut. Défense de l'IVG et de la contraception, menacées ailleurs ? Défense du territoire, trop construit partout ? Promotion de l'éducation ? Quoi encore ?

 

L'exemple donné par Arundhati Roy, qui alerte sur la situation en Inde est beaucoup plus clair. Visites de Bolsonaro, puis de Trump, puis élections législatives et affrontements meurtriers entre hindous et musulmans, ont été l'occasion de grands rassemblements, au moment où apparaissaient les premiers cas.

Puis confinement en quatre heures de temps de 1 milliard 380 millions d'habitants, sans la moindre préparation, qui a jeté les pauvres et les affamés sur les routes pour une longue marche de retour aux villages, avant de finir pour nombre d'entre eux dans des camps ou des bidonvilles. "La crise économique est là, la crise politique se poursuit, la crise du coronavirus est à venir". L'Inde, une bombe à retardement ?

 

En contrepoint, cette excellente idée de La grande librairie ( le mercredi à 20h50 sur France 5) de rediffuser une spéciale "Sauvons la planète" : à l'évidence, le changement mondial passe nécessairement par l'éducation des filles et des femmes pour limiter le nombre des naissances. Pour soulager cette planète qui ne peut plus nous supporter.

https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/la-grande-librairie-saison-12/1109053-speciale-sauvons-la-planete.html

A visionner en replay

 

Maurice Barrier

Maurice Barrier

Le Yemen rejoint la danse macabre des 185 pays concernés et des 1 million 872 073 cas décelés.  En Chine, on craint un renouveau épidémique avec l'arrivée de Chinois venus de l'étranger. Les USA, l'Espagne, l'Italie sont durement touchés, même si on note, comme en France, un très léger ralentissement de l'épidémie. Et aussi que 98 cas de patients ont moins de 30 ans. Le comédien Maurice Barrier a croisé le covid en allant se faire soigner et a succombé. Plus chanceux, Boris Johnson est  sorti de l'hôpital. 

Quant au général Trump, il a tranché : " The cure cannot be worse than the problem itself". Choisir entre la mort sanitaire et la mort économique, il a choisi.

 

Au début, ce qui se remarquait le plus, c'était le silence et le pépiement des oiseaux.  Un paradis terrestre inattendu.  Ensuite, on a vu bouger les grues, on a entendu le murmure indistinct d'activité. Cette semaine, c'est le ballet des ambulances, la sirène des pompiers, qui appellent l'attention. Et ensuite ?  Faut-il craindre le déconfinement progressif à partir du 11 mai ?  Faut-il déjà redouter le "grand apéro général" et ses excès ?

Du fond de notre confinement on attend toujours les masques et les tests.

 

Pendant ce temps, les daims, les zèbres, les poneys se font la belle et s'offrent une virée en liberté au pays des humains qui les regardent galoper, éberlués et ravis, de derrière leurs barreaux....

 

 

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5 - Journal du confinement
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5 - Journal du confinement
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Confinement :  3 semaines déjà 

Masque ou pas masque ? Le virus peut-il être porté par le vent ?  Il aura fallu attendre un mois avant que le port du masque généralisé soit recommandé. Mais les joggeurs haletants qui vous frôlent en sueur n'en portent pas. Moindre mal, des créneaux horaires leur sont dédiés.

 

Les départs en vacances sont interdits. Les accouchements sont maintenus, les bébés ne resteront pas confinés dans les utérus. Et pour les IVG ? Les médecins de ville et les infirmières libérales sont "encouragés" à assurer la continuité des opérations. Sera-ce suffisant ?

 

Le préfet de police taclé pour avoir fait un lien entre le non-respect des règles au début du confinement et le fait de tomber gravement malade. Maladroit, pour sûr, mais pas complètement faux, non ? Le politiquement disant correct aurait frappé ?

C'est un peu comme si je disais que les victimes du covid ont un lien avec la malbouffe ou l'hygiène. Monique, derrière son comptoir, rappelait qu'en son temps on apprenait dès l'enfance à se laver les mains avant chaque repas, et qu'on se saluait en inclinant légèrement la tête avec un sourire. On ne s'embrassait pas "à bouche-que-veux-tu" dans la rue, on ne se tapait pas dans le dos. La génération "fast food" mange trop, mange mal, et mange avec les mains, les doigts dégoulinants de mayonnaise en conserve et de mauvais ketchup. MiamMiam le covid. Tollé ?

 

Plutôt se soigner avec du bon miel naturel français, aux vertus  antiseptique, anti bactérienne,  antivirale, pas frelaté venu de Chine (ou d'Espagne, ou d'Ukraine, ou d'Amérique du Sud). Du bon miel sans sucre ajouté. La canicule de l'été dernier a terrassé les abeilles, et cette année la fermeture des marchés met à mal les apiculteurs. Se faire du bien est aussi faire une bonne action.

 

Un réfugié soudanais a tué deux personnes et blessé cinq autres dans une attaque au couteau à Romans-sur-Isère. Il n'aurait pas supporté le confinement. La faute aux mécréants...

Après son "discours de la mort", Bolsonaro persiste et défie les consignes de l'OMS. Dieu et la chloroquine veilleront sur les favelas. Finalement, il est bien obligé de s'y plier. Avec trois semaines de retard.

A New York c'est la panique : on y compte 45% environ des 401 636 cas qui ont fait 12 905 morts dans le pays.

En Iran, on pratique l'ironie de résistance face aux gouvernants. Un proverbe persan dit : "Les pleurs sont le remède à toute peine irrémédiable". Ils ont choisi d'en rire.

 

La récession est annoncée, qui nous ramènerait au temps de l'après guerre, en 1945. Si au moins cela obligeait chacun à abandonner ses mauvaises  habitudes, à se concentrer sur l’essentiel et à réduire le superflu ! L’avenir repose sur les épaules des enfants qui doivent apprendre aux jeunes adultes à être responsables.

Dans le monde (184pays concernés), il y a 1 446 242 de cas recensés, et 308 146 guérisons.

En Espagne : 48 021 guérisons ; en Italie, 224 392 guérisons ; en France, 19 337 guérisons.

 Sortez masqués.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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4 - Journal du confinement

Confinement : 18ème jour

Dimanche, l'ex Ministre Patrick Devedjian faisait partie des 2314 décès annoncés, il succombait après avoir tweeté qu'il allait mieux. Lundi, c'est le chanteur Christophe qui était hospitalisé. Patrick Bruel et Charlélie Couture aussi ont subi l'épreuve, avec angoisse, et s'en sont relevés. Mais le pianiste de jazz Ellis Marsalis, le père du saxophoniste Brandford et du trompettiste Wynton, a été emporté par le covid19.

 

La fille d'en face qui projetait de nuit des couleurs sur les façades à 20h prend un air marri. Avec le passage à l'heure d'été, les couleurs fondent dans le reste de jour. Alors elle a accroché à sa fenêtre une banderole "ensemble" avec un coeur rose. Mignon. Mais où va-t-elle "se rassembler" quand la fenêtre est noire après 20h ?

Une urgence dentaire permet de traverser Paris en métro. Moins d'une dizaine de personnes par wagon en fin de journée. Les trottoirs du XVème arrondissement sont propres. Les chanceux... Mais dans la file d'attente devant le Monoprix la distance entre personnes n'est guère mieux respectée qu'ailleurs. Pas de contrôle policier en vue. Les canards peuvent en profiter à leur aise, qui se promènent en liberté. Il y a des contrôles pour le médecin qui sort de son 1er arrondissement, pour le couple qui s'aère à Odéon. Mais quelles sont les statistiques de contrôle par arrondissement ?

 

Les vétérinaires cèdent leur matériel médical aux hôpitaux : priorité aux humains. Les animaux domestiques N'ONT PAS le Covid-19 mais ils sont abandonnés, torturés, séquestrés, euthanasiés, affamés. Les vétérinaires lancent une alerte : NE DESINFECTEZ PAS votre animal au gel ou à l'eau de javel ! Vous les brûlez.

Dans les zoos, le personnel s'inquiète pour les "primates non humains", et réclame des tests pour le personnel et les singes, dont la survie est en péril. Pendant ce temps, des dérogations sont accordées à certains chasseurs : ils peuvent  agrainer, favoriser ainsi la reproduction et avoir une bonne raison ensuite pour abattre les sangliers. 

https://www.mesopinions.com/petition/animaux/covid-19-urgence-absolue-evitons-tragedie/84685

 

Le journaliste Marc Menant répète à l'envi qu'il ne faut pas tomber dans la psychose, qu'il y a eu 8 100 décès dus à la grippe saisonnière l'année dernière et que c'est mauvais pour le moral et donc pour les anti-corps de se faire trop de souci, même s'il faut prendre le coronavirus très au sérieux. Cela interroge. Pourquoi alors ne jamais parler des milliers de morts de la grippe et parler autant du coronavirus ? Parce qu'il n'y a pas d'insuffisance respiratoire majeure nécessitant un respirateur artificiel ? Parce que les hôpitaux peuvent alors faire face ? Parce que le coronavirus se déclare brutalement et vous assassine en un rien de temps ? Parce qu'on ne sait rien ou presque du coronavirus ?

 

En Israël, les synagogues sont fermées manu militari. Les ultra-orthodoxes, qui refusaient le confinement, occupent maintenant la moitié des statistiques d'hospitalisation. En Chine, les autorités affichent 3305 morts sur le continent. On a des doutes, au vu des files d'attente devant les funérariums pour recevoir les urnes des proches. Et au regard des plus de 13 000 morts recensés en Italie. Décompte macabre. Le problème est résolu au Turkménistan où le mot lui-même est interdit. Et en Russie ? Tout va bien, merci.

 

Une cabane de fortune dans la rue. Pour lui aussi, c'est le confinement.

 

En France, en une semaine, il y a eu 25 477 cas de plus, 3 385 décédés de plus, et aussi 4 695 guérisons de plus.​​​​​

Tenez-bon.

 

 

 

 

 

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  3 - Journal du confinement

  Confinement : 11ème jour

Cette semaine,  Astérix et Obélix sont devenus orphelins de leur second père : Uderzo a tiré un trait sur sa vie terrestre. De même le saxophoniste camerounais Manu Dibango, après en avoir bien profité.

 

Une  amie m'apprend mercredi que sa mère, placée dans un Ehpad parisien, a une forte fièvre, comme d'autres personnes atteintes de la maladie d'Alzeihmer à son étage. Et quand on est aveugle, on se déplace à tâtons. Pas assez de temps pour la surveillance, donner à manger, laver les mains. L'étage est isolé. 19 personnes à l'étage. Pas de tests, de masques pour protéger les résidents. Difficile de laisser partir un proche sans lui avoir dit adieu.

 

L'Inde est confinée à son tour, tandis qu'à Wuhan (11 millions d'habitants), après deux mois de confinement, le travail commence à reprendre, les restrictions sont assouplies, on peut sortir une fois par semaine pour faire des courses sous certaines conditions.  Et les cinémas rouvrent à Shangaï. 81 093 cas déclarés et 3 270 décès comptabilisés en Chine. 

 

Ma nièce est secrétaire médicale dans une clinique du Pays basque : "C'est pas facile, nous vivons avec les infirmières une peur terrible d’attraper le virus. Nous faisons attention mais bon.... Nous avons mis un protocole de soins mais les patients ne sont pas conciliants, surtout en psychiatrie. J'ai l'obligation de rentrer chez moi après le travail sauf pour faire des courses afin de me confiner et de ne voir personne au cas ou j'aurais le virus. Pour l'instant ça va mais je commence à saturer". 

Et il va falloir tenir jusqu'au mercredi 15 avril. Minimum.

 

Même la jeune fille d'en face qui, à 20h, dansait et applaudissait à tout rompre, a moins d'énergie. Les trains et les hélicoptères sont réquisitionnés pour évacuer les patients des hôpitaux surchargés vers d'autres régions, un paquebot est mis en quarantaine à Saint-Nazaire, les pharmaciens sont à leur poste pour faire face aux violences conjugales, les enfants ne tiennent plus en place.

 

On lit et relit les consignes avec anxiété : le virus survit 2 ou 3 jours sur le plastique et l'inox, 24h sur le carton, 4h sur le cuivre, le métal (les poignées, mais aussi les boutons et les fermetures Eclair). On désinfecte les chaussures en rentrant, on astique les poignées, on attend avant de ranger les conserves et on jette les cartons d'emballage, on lave ses vêtements à 30° au moins.

 

Bojo, le Premier ministre anglais, est testé positif et Trump fait fabriquer des respirateurs artificiels. Les USA comptabilisent 94 238 cas et 1438 morts. Les fanfarons dévoilent leur incompétence. L'Italie est l'Espagne sont aussi durement touchées.

 

Quand on regarde les cartes de la pollution, fournies par le programme satellite Copernicus, on comprend ce qu'il nous reste à faire quand ce virus-ci sera anéanti, et avant qu'un autre, plus puissant, ne dévaste les rescapés.

 

Au premier jour de confinement, il y avait en France 7 700 cas et 175 décès.

Au 11ème jour, il y a 32 964 cas, 15 732 hospitalisés, 3787 en réanimation, 1995 décès, dont une jeune fille de 16 ans. Les chiffres parlent d'eux-mêmes.

Mais il y a aussi 5 700 guérisons.

Restez couverts.
 

 

 

 

 

 

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 « Pour un parfumeur, quelle enseigne ! »

Le professeur Jérôme Salomon, N°2 du ministère de la Santé, a souligné ce vendredi 20 mars “la recrudescence” d’un nouveau symptôme du Covid-19 : l’anosmie.

“Le Conseil national professionnel des ORL (CNPORL) nous a signalé la recrudescence des cas d’anosmie brutale”, a fait savoir le Secrétaire général de la Santé dans sa conférence de presse quotidienne : il s’agit d’une “disparition brutale de l’odorat sans obstruction nasale, sans écoulement, et qui peut survenir de façon isolée”, a-t-il précisé.

C'est ce qu'on a pu lire dans le Huffpost.

 2 - Journal du confinement
 2 - Journal du confinement

Sans avoir un organe aussi puissant que celui de Cyrano, le mien fonctionne très bien. Depuis plus d'une semaine que les cafés, restaurants etc. ont fermé, tout a été laissé en l'état. Détritus, bris de verre, déchets qui pourrissent, mégots plein les caniveaux, urine, crachats, et j'en passe... De quoi se boucher le nez au gré de certains effluves.

 

 2 - Journal du confinement
 2 - Journal du confinement

Pourtant  je n'ai pas rêvé, j'ai bien vu à la télévision les images des villes chinoises en quarantaine sous un léger nuage de pulvérisation désinfectante ?

Si nous n'avons pas assez de masques, de solution hydroalcoolique, de personnel soignant, nous avons des équipes pour nettoyer les rues.  On les voit oeuvrer avec zèle juste avant les élections.

Actuellement, les poubelles sont vidées mais les trottoirs et les caniveaux (d'ordinaire déjà trop oubliés) sont puants. 

Une désinfection générale s'impose. Au moins une fois. Ou deux.

 

 

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Vous avez dit Confinement ?

Résumé du début de l’épisode : 

à la demande générale de Catherine qui s'ennuie)

 

En décembre, nous ne savions pas encore que si nous marchions autant depuis le début du mois (le 5 décembre), grâce à la grève générale des transports contre la réforme des retraites, c’était pour nous former à une discipline presque militaire, et pour dépenser l’énergie que nous allons devoir contenir pendant un mois ou deux. 
Pendant ce temps, à Wuhan, en Chine, une saleté sortie d’on ne sait où, allait faire trembler le monde. Et moi, le 31, je vomissais symboliquement l’année écoulée en même temps que les antibiotiques avalés pour une pharyngite.

Le 10 janvier 2020, la pleine lune est en cancer, très émotive, au point de s’éclipser un moment. Grâce à une reprise partielle des métros, bus et trains, le 19 janvier, nous filons prendre l’air pendant trois jours à Trouville, dans un hôtel complètement vide, au grand dam du patron. A Paris, E. Macron est exfiltré du théâtre des Bouffes du nord, un incendie attaque le restaurant La Rotonde. Bonne ambiance…

 

1 - Journal du confinement.

Le 25, 3 cas de coronavirus sont déclarés en France, le défilé de l’an chinois à Paris est annulé. C’est l’année du rat de métal qui débute, un rat charmant, débrouillard, ambitieux et rusé, qui va avoir besoin de quelques idées de génie. Les villes chinoises sont mises en quarantaine, des constructions d’hôpitaux sont programmées en urgence.
L’état d’urgence sanitaire est décrété par l’OMS le 30 janvier.

En février, nous suivons l’évolution du coronavirus dans le monde, chez les Chinois confinés, et chez nos voisins italiens dont tout le pays est placé en quarantaine.
29 février, «  y a qu’à pas baiser » : débat houleux sur la libération sexuelle. On ne s’embrasse pas, on ne se touche pas, mais les chaises sont encore installées en relative proximité. Débat intéressant et animé. Conflit de génération ? C’est ce que prétendent les filles de science-po qui quittent la salle, suivies de peu par l’intervenante pro prostitution. Non, conflit d’idées, d’époques. Pour ce qui est de « baiser », y aura-t-il un baby boom dans neuf mois ?  Le confinement y serait pour quelque chose ?

Pendant ce temps, le coronavirus est arrivé en France, avec les 100 premiers cas : 2 morts ( un Chinois âgé et un Français), 86 personnes sont hospitalisées, 12 personnes soignées et sorties de l’hôpital.

Début mars, un petit tour au magasin du Printemps, vidé de sa clientèle chinoise, où les vendeuses s’ennuient derrière les comptoirs, me montre que la distance est respectée au café du sous-sol, et que les flacons de liquide de désinfection mis à disposition sont encore pleins.
Mais la marche traditionnelle des femmes le 8 mars est maintenue, de la place d’Italie à République : je croise le cortège, important, à hauteur du boulevard Beaumarchais. L’insouciance est encore de mise, sauf peut-être pour les prudents qui avancent ou regardent, à l’écart sur les trottoirs.

La super lune du 9 mars nous avertit : les temps sont troublés. Cela n’empêche pas le documentariste politique Serge Moati de plaisanter avec une voisine dans une pharmacie de la rue Danton et de faire naître un sourire sur toutes les lèvres. Les cafés de la place de l’Odéon sont quasi vides. Seuls quelques rares badauds prennent le soleil en terrasse et quelques têtes blanches vont au cinéma. 
Cathy et Michèle annulent notre réunion pour les 50 ans du mouvement des femmes, sagement reportée sine die. Ce n’est pas le cas pour le premier tour des élections Municipales.
Le président déclare que tous les établissements doivent être fermés, écoles, universités, Ehpad, salles de spectacles, cafés, restaurants, les rassemblements de plus de 100 personnes sont interdits. Tous les pays s’enferment les uns après les autres, USA, Amérique du sud, Russie et états voisins, Inde etc.


A ce stade 3, il y a 4500 cas et 91 morts en France.
Dans le XIème arrondissement, les consignes sont appliquées de façon très laxiste. A l’entrée du bureau de vote, des préposés en uniformes nous regardent passer placidement, comme s’ils nous comptaient. Mais pas de liquide de désinfection avant d’entrer dans la salle. Seul un flacon à peine visible sur un coin de la table aux bulletins, devant un jeune bénévole au regard angoissé. Pas de distance imposée entre lui et ses jeunes collègues, et bien peu entre les votants dans la file. Une jeune femme sort d’un isoloir, s’empêtre dans le rideau, se pose avec son téléphone devant la file, tout en reniflant bruyamment, sans complexe et sans mouchoir, sans aucune intention d’aller prendre son tour à l’arrière, et s’infiltre derrière moi dans le rang. Je ronge ma colère.

Puis le Président annonce l’état de confinement et toutes les restrictions aux sorties, le super marché est dévalisé, plus de pâtes ni de papier-toilettes, mon gardien d’immeuble se cloître dans sa loge, derrière son masque et des gants, et ne veut plus accepter les cartons de livraison. Mon boucher est philosophe ou sans crainte, qui sert ses clients à mains nues et sans masque, son tablier tâché de sang. 
Le premier ministre déclare l’état d’urgence sanitaire, l’armée installe des hôpitaux de campagne en renfort. Il y a 35 704 cas en Italie et 2 978 décès, et déjà 623 morts en Espagne. 

En France, au 19 mars, on compte 10 995 cas, et 372 décès.


https://www.notre-planete.info/actualites/4135-coronavirus-epidemie-Chine-Europe-monde

1 - Journal du confinement.

Les pigeons ont faim depuis que les restaurants sont fermés.
Les vélos sont confinés sur leur socle.
Que faire ? Lire La panthère des neiges de Sylvain Tesson pour guetter avec lui la bête sublime, couchée immobile sur une pente, à moins 20 degrés, à 5000 mètres d’altitude, et être en lévitation quelques instants, oublier le coronavirus : pas de virus à ces altitudes.

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